Pensées écrites tard le soir,ou très tôt le matin
je ne sais pas trop ce que ça vaut...
L'automutilation:Il paraît qu’on en parle de plus en plus. Parfois on compare ça à une mode d’adolescent en mal de vivre.
Est-ce qu’on peut vraiment penser que quelqu’un puisse faire ça juste parce que c’est la mode, juste pour se faire remarquer ? Peut-être oui, si appeler au secours c’est se faire remarquer. Mais c’est une mauvaise remarque car cela gêne, c’est toujours un tabou…
On commence à en parler un peu : un reportage sur France2, un article dans Femme Actuelle et ça provoque toujours le même malaise… On dit que ça s’amplifie mais alors, c’est qu’avant ça existait déjà…
On va étudier ce phénomène dans tous les sens, on va établir des statistiques. On en fera un sujet d’étude comme le suicide l’était pour Durkheim. On va le rationaliser, on va l’habiller de jolis concepts. On va mettre en place des catégories, des nuances. On soulignera que la scarification s’en différencie car elle se caractérise par une recherche esthétique. On se demandera comment ça se fait dans un pays riche, dans une famille aisée. On culpabilisera les gens qui le font parce qu’il le font, les gens qui ne le font pas parce qu’ils n’ont pas vu, parce qu’ils ne comprennent pas…
On se dira qu’au fond il n’y a peut-être rien à comprendre que c’est juste de la souffrance et de la violence mais contre soi. On sortira de jolies phrases comme qu’il faut se perdre pour se retrouver, que c’est dans la souffrance qu’on se découvre soi-même.
Et puis on se dira qu’en parler ce n’est peut-être pas une bonne chose, que ça pourrait donner des idées à des personnes fragiles. Et les personnes fragiles essayeront d’en parler car le tabou semblera disparaître… Mais ce n’est pas toujours le cas. On tombera sur la mauvaise personne, quelqu’un ne veut pas comprendre ou qui ne peut tout simplement pas comprendre mais qui jugera car il faut bien avoir un avis… quelqu’un qui aura peur qui ne voudra rien entendre, quelqu’un qui vous rejettera…
Et on restera avec des mots et des phrases enfermées qu’on ne pourra pas dire car à voix hautes elles paraîtront toujours ridicules. Dire qu’on vit avec ça même quand on y pense pas, qu’on aura toujours des envies quand on se sentira pas bien et qu’on lutte tout le temps contre ça même quand on donne l’impression de renoncer. Un combat épuisant mais qu’on livre alors qu’on est fragile et qu’il faut bien trouver encore un peu de force, un peu d’énergie…
On trouvera de l’aide là où on ne l’attendra pas, et on essayera de guérir puis qu’il n’y a rien d’autre à faire…
Sujet: Petit texte... 
Ven 16 Nov - 2:09
